La formation des formateurs, enjeu de l'éducation à l'information.
Comme le dit justement le blog de l'EBSI (Ecole de bibliothéconomie et des sciences de l'information, à Montréal), l'équipement technologique (machines, systèmes d'exploitation et logiciels, infrastructure Internet ...) ne suffit pas lutter contre la fracture numérique dans le monde, qui semble se dessiner un peu plus à mesure que l'information et ses techniques se rendent davantage indispensables dans l' économie et la société de la connaissance. Malgré l'immense intérêt d'initiatives comme OLPC ( "One Laptop Per Child"= un portable pour chaque enfant) pilotée par l'UNESCO et l'université du MIT aux USA, qui visait à fournir un portable à 100 euros pour chaque enfant du monde), et celle de la société Intel avec son Classmate ("camarade de classe") -je reviendrai certainement sur ce sujet précis dans le blog-, et au delà des inégalités engendrées par l'équipement, la question de l'éducation et de la formation du citoyen de la société de l'information se repose toujours et encore.
Vue donc sur le blog de l'EBSI et le blog des URFIST, cette annonce faite par l'UNESCO (l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture), qui s'interesse depuis de nombreuses années à l'impact culturel et éducatif de l'entrée dans la société de la connaissance: le Projet mondial de passage à grande échelle financé par le PIPT ("Programme Information pour tous").
Concrètement, ce projet de passage à grande échelle «prévoit l’organisation d’une série de sept à douze ateliers régionaux de formation de formateurs à la maîtrise de l’information, qui auront lieu en 2008-2009 dans des établissements d’enseignement supérieur couvrant toutes les régions du globe. Chaque atelier doit accueillir entre 25 et 50 “formateurs-stagiaires” qui seront formés par des “animateurs experts” avec les meilleurs moyens pédagogiques disponibles.»
En effet: « les
experts reconnaissent qu’on manque encore cruellement de
formateurs qualifiés pour former tous les citoyens de tous
les pays du monde à la maîtrise de l’information. ». Formation des formateurs donc, en partant par le sommet de la pyramide ; une première étape certainement, destinée à redescendre jusqu'à l'usager de base, en démultipliant au passage les formateurs qualifiés (chacun en formant d'autres).
Une initiative que l'on peut rapprocher au niveau national de Métafor, de l'URFIST de Bretagne, un projet qui propose aux formateurs en maîtrise de l'information (professionnels de l'information et des bibliothèques, enseignants, médiateurs documentaires etc) une base de ressources pédagogique sous forme de fiches-outils, avec leurs objectifs pédagogiques précis, selon le public que ces professionnels doivent eux-mêmes former (étudiants de l'université, usagers des bibliothèques ... ): on est donc dans une stratégie "méta" ( former les formateurs à former), en lien direct avec la mission de formation des URFIST (unité régionale de formation à l'information scientifique et technique), au niveau de l'enseignement supérieur.