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Le Docablock Blog!

19 octobre 2008

Manifeste nécessité

Alors que la manifestation pour la défense de l'éducation a rassemblé aujourd'hui entre 32000 et 80000 personnes à Paris, alors qu'on nous promet un "Grenelle du numérique" qui devrait lancer un plan ambitieux de croissance de l'économie numérique avec un effort concernant le passage massif des infrastructures réseau vers le très haut-débit....la FADBEN (fédération des associations d'enseignants-documentalistes) publie un manifeste pour "la formation à la culture de l'information", à lire. Ce texte interpelle ceux qui seraient appelés à être interpellés, dans la normalité des choses (le seront-ils, interpellés??), et pose une proposition (revendication?) :
" la FADBEN propose de créer un enseignement à la culture de l’information sous la forme d’un module cohérent, inscrit dans les cursus de tous les élèves de la 6ème à la Terminale, basé sur une progression et une évaluation définies des apprentissages. Elle propose de placer cet enseignement sous la responsabilité des professeurs-doumentalistes, professionnels de l’information-documentation, en collaboration pédagogique avec les autres enseignants."

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13 octobre 2008

La vie de la politique selon Google: politiquement correcte?

Un billet vraiment étonnant et tout simplement... à lire, paru sur le blog d'Olivier Ertzscheid.

cc par mark knol
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27 septembre 2008

(Re)mise en forme pour l'éducation à l'information

Première nouvelle en ouvrant le Café pédagogique mensuel spécial documentation: l'éducation à l'information a maintenant son logo, créé par le graphiste cubain Edgar Luy Pérez (ahhh, Cuba, un pays où le mot information doit faire rêver, et pas que la nuit...), et résultat d'un concours lancé par l'UNESCO et l'IFLA. Un moyen efficace pour donner un visage concret au projet politique et institutionnel de formation à la maîtrise de l'information à l'échelle mondiale, et pour identifier et fédérer plus rapidement les différentes initiatives qui y travaillent.

A propos du logo, voici ce qu'en dit son créateur:
“Le logo illustre simplement l’aptitude humaine à rechercher l’information, non seulement par les moyens traditionnels mais également par l’utilisation des TIC (technologies de l’information et de la communication), grâce à l’emploi de symboles graphiques qui sont reconnus dans le monde entier, à savoir le livre et le cercle. Le premier symbolise l’étude et le second, le savoir et l’information rendus accessibles grâce à l’informatique, ce qui montre que l’objectif social est la communication.
Le livre ouvert à côté du cercle est une métaphore visuelle qui représente les personnes disposant des outils cognitifs pour accéder à l’information rapidement, ainsi que le désir de partager ces compétences
.”

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Et voici ma proposition: la maîtrise de l'information, c'est avoir du flair dans la recherche, tout en prenant de la distance et en gardant un regard critique sur les choses. Quoique, le regard critique...

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CC par jurvetson

25 septembre 2008

Chrome donne des couleurs aux nuages

Pourquoi Google lance-t-il Chrome, un navigateur internet, alors que Firefox lui est déjà associé et concurrence efficacement Internet Explorer de Microsoft ?

On ne peut pas dire que la demande était pressante du côté des usagers, et les spécificités techniques qui sont mises en avant ne sont pas révolutionnaires. Passons également sans surprise sur l’exploitation commerciale des données, fondement de Google, qui a conduit l’Etat Allemand à mettre en garde contre ce nouveau produit. La logique qui sous-tend ce projet se situe donc dans une vision plus globale de l’évolution du web et de la place qu’y tient ce que l’on appelle maintenant l’écosystème Google.

En effet, d’une part le web n’est plus un gigantesque amoncellement de documents à parcourir : on y trouve de plus en plus toutes sortes d’outils modulables et paramétrables selon les besoins de l’utilisateur, qui en particulier caractérisent le web 2.0. D’autre part, Google n’est plus une simple porte d’entrée dans le web, mais tout un ensemble d’applications délocalisées et complémentaires.

Conséquence : l’ordinateur personnel se vide de la cohorte de logiciels indépendants les uns des autres qu’il fallait y installer au risque de révéler d’irréductibles incompatibilités (sans parler du problème des multiples formats propriétaires, comme le souligne Cyril dans un billet précédent). Connectée en permanence au réseau, l’unité n’est plus centrale. Or cela entraîne un passage d’une logique centrée sur le système d’exploitation de l’ordinateur personnel à une logique basée sur le système de navigation dans le réseau.

Dans le contexte économique global où ce n’est plus le détenteur de ressources qui a le pouvoir mais celui qui permet d’y accéder, on peut décliner un certain nombre de changements de paradigmes au niveau informatique :

économie de stockage  >>>>>>  économie de flux

logiciels propriétaires >>>>>> logiciels libres

applications indépendantes   >>>>>>  modules configurables

interfaces multiples  >>>>>>  interface unique

 système d’exploitation  >>>>>>  système de navigation

Ainsi le temps est révolu où le réseau n’était qu’accessoire, dorénavant le réseau a absorbé le poste personnel et plus rien ne s’interpose entre le web et l’usager, sinon la nécessaire interface entre l’homme et la machine : le navigateur web.

C’est donc celui qui contrôle l’interface qui a la main sur la façon dont on utilise l’outil informatique, et cela est bien plus intéressant que de n’être qu’un point de passage pour le web.

Un indice ? Chrome vous permet de choisir votre moteur de recherche par défaut, sans imposer Google. Par contre, Chrome intègre Google Gears qui permet l’utilisation directe des applications web proposées par Google. Chrome est donc conçu pour gérer des applications.

Il apparaît alors que l’enjeu dévoilé par Chrome n’est pas de concurrencer les autres navigateurs, mais de préparer l’évolution des pratiques qui conduit à un effacement de la distinction entre ordinateur personnel, réduit à un simple terminal, et Internet (une bataille identique se joue actuellement pour conquérir l’interface des téléphones mobiles, selon la même logique). C'est l' "informatique dans les nuages" (cloud computing). Microsoft a donc bien du souci à se faire, mais pas uniquement pour son navigateur.

Simplification, uniformisation, interopérabilité vont de pair avec l’accélération de l’appropriation du web par ses usagers. Quand l’accès à ses documents et à ses applications ne dépend plus de l’appareil utilisé (poste informatique, ordinateur portable, téléphone mobile, terminal public…), tout ce qui peut afficher une page web devient équivalent, et son système d’exploitation se retrouve en arrière-plan. Chrome serait ainsi le premier outil qui nous propulserait vers le web 3.0, celui où la Toile et le Monde se confondent.

Et nous aurons enfin la tête dans les nuages…


On peut avoir un aperçu de Google Chrome avec ce test.

Un petit rappel des fondements de Google ici (merci Cyril). La véritable innovation de Chrome commentée par Pisani, qui se base sur l’analyse de Nicholas Carr [en], à compléter avec sa vision du web 3.0[en].

24 septembre 2008

Doc' Socle

Comment contribuer, en temps qu'enseignant documentaliste, à la transmission des compétences contenues dans le Socle commun de connaissances?? Quelle singularité pouvons-nous développer pour apporter une plus-value aux apprentissages des élèves?... sur quels points particuliers avons-nous la capacité de contribuer plus particulièrement? Voilà des interrogations qui taraudent tous les jours le documentaliste, du rasage au démaquillage (vous m'excuserez pour le rapprochement qui peut paraître étrange, mais je tiens à rendre compte de la diversité des acteurs qui composent la profession). Voici 3 travaux qui contribuent à la réflexion, et peuvent étayer la vôtre, surtout si vous préparez le concours.

N'hésitez pas à me signaler en commentaires d'autres documents du même type si vous en connaissez!

CC par by GALERIEopWEG
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22 septembre 2008

Des formats ouverts et sympathiques

Voilà une petite rédaction en réaction... L'autre jour à l'IUFM une de mes formatrices, très compétente, nous disait à propos du logiciel OpenOffice.org (le .org fait partie du nom du logiciel): "j'ai fait l'effort d'essayer, mais ça ne tient pas la route face à la suite bureautique de Microsoft...". Je reconnais aux logiciels de la suite libre une certaine lenteur au lancement, et peut-être certaines fonctionnalités pointues moins élaborées que chez Microsoft (je suis loin d'utiliser toutes les fonctionnalités d'aucune des 2 suites), et encore, j'ai des doutes....  et il ne faudrait pas oublier pour les enseignants la très intéressante initiative "Education" d'OpenOffice.

Mais cette question du ou des logiciels ne doit pas masquer l'importance de la vraie problématique, selon moi, celle du format. Car les logiciels permettent avant tout de lire des fichiers (ou d'écrire des fichiers destinés à être lus).
Il est tout de même important que les personnes qui vont devoir faire comprendre aux élèves la nécessité de la pluralité dans l'accès à l'information sur le Net, la lutte contre le réflexe pavlovien Google (le moteur de recherche utilisé en France 9 fois sur 10), avec tous les problèmes de monopole que l'on connaît, réfléchissent à l'intérêt des formats de données ouverts dans une société de l'information. Des choses se jouent aussi au niveau technique, et d'elles également vont dépendre "la société de l'nformation que l'on mérite". Ahhh, culture informationelle...

D'où l'intérêt de ces pages que je viens de retrouver. Elles sont issues du site TICE coédité par le CRDP et l'académie de Versailles (une réference donc au niveau éducatif).
L'une sur l'intérêt des formats ouverts. Citation: "Si Internet est en train de révolutionner la société et est là pour faire communiquer la terre entière, c’est que nous avons des choses à échanger, partager ou au moins consommer, il est donc tout à fait absurde d’utiliser des formats de données qui, déjà, ne fonctionnent pas si on ne paye pas périodiquement un droit pour continuer à lire ses propres documents, mais surtout ne fonctionneront plus dès que la société qui édite tel ou tel logiciel ou site aura mis la clef sous la porte, parce que personne ne saura plus comment fonctionnent les fichiers qu’elle mettait à disposition". Et conclusion: "’il importe d’utiliser des formats de documents et de données ouverts et compréhensibles, qui permettent de communiquer et d’échanger en sécurité, avec une garantie de compatibilité avec autrui aujourd’hui et demain, quel que soit le système informatique utilisé, dans un contexte de diversité technologique"...

Petit point pratique:
Le format PDF est un format propriétaire créé par la société Adobe en 1993, avec d'emblée une volonté de toucher le maximum de configurations et de système d'exploitation. Depuis 2008, le PDF est une norme ISO, et un format ouvert... mais non libre  ("c’est-à-dire que son créateur Adobe Systems autorise des programmes tiers à réutiliser son format. Il se réserve cependant la propriété de nombreux brevets déposés, et donc le droit de demander des redevances. Il reste très tolérant à ce sujet"  in art. PDF de Wikipédia).
RTF est un format développé par MIcrosoft dans les années 90. Il a pour but d'être facilement lisible par tous....mais ce n'est pas un format libre.
ODT (Open Document Text) désigne un format totalement ouvert. Il est actuellement utilisé (entre autres) par la suite OpenOffice. La suite bureautique en ligne de Google utilise également ce format par défaut, ce qui peut convaincre les récalcitrants à OpenOffice. Pour l'instant... A quand un format propriétaire Google (en .go ?!) rendant indispensable le passage par leurs logiciels??

Cette autre page du même site synthétise des infos sur les standards ouverts du Web. Elle peut intéresser les candidats au CAPES.

11 septembre 2008

Les bonnes idées, des idées à pomper?

Prêcher la bonne parole info-documentaire en plein désert n'est sans doute pas le plus confortable pour l'enseignant documentaliste, dont la densité de population ne dépasse souvent pas le 1 résident au km2 d'établissement scolaire (et puisqu'on nous accorde, au moins, le statut de "référent" ou de "spécialiste" dans le domaine). Réunions de bassin géographique, réflexions menées par le(s?) association(s?) professionnelle(s?), réflexions académiques ou nationale....pour tout cela le Web  peut aider à centraliser, à mutualiser et à diffuser.

Créé à l'origine par des enseignants documentalistes stagiaires d'Alsace (il me semble, durant l'année 2005-2006, il me semble encore...), et alimenté sans trêve depuis (façon Shadoks, quoi...), le SchaDocSpip utilise le célébre CMS pour proposer à l'ensemble du groupe et aux autres internautes (licence Creative Commons) des pratiques pédagogiques souvent originales et pleines d'imagination. Aujourd'hui, je viens par exemple d'y "rencontrer" cette idée d'un jeu-concours qui permet de remobiliser les acquis documentaires durant l'année.  Depuis avril 2008, le site a déménagé; son plan est disponible ici. A la différence de bases de données comme EDU'bases Documentation, le corpus disponible est evidemment plus réduit, il ne s'agit pas de séquences "clé en main", mais d'idées partagées illustrées souvent par des documents d'accompagnement. A consulter, donc, surement, si vous sentez "sec".... A imiter, très probablement!  Et comme j'ai creusé un pareil sujet... voici en bonus le premier épisode des Shadoks, les vrais, disponible grâce aux efforts de l'INA...

9 septembre 2008

Music' -into the box

Des bibliothèques 2.0 signale dans un billet aux allures existentielles ("que peuvent nos discothèques face à Deezer?")  2 autres sites basés sur le même concept (à connaître si Deezer sèche sur un titre):
-Jiwa, qui permet également un accès simplifié au clip ou à un document vidéo quand il existe.

-Imeen; malheureusement le site demande une inscription (mail/mot de passe) avant toute écoute.

Au delà de nouvelles possibilités de diffusion pour l'industrie musicale, et malgré la qualité sonore parfois médiocre (mauvaise qualité de la compression MP3),  ce type de site est un outil précieux de découverte musicale (sérendipité musicale??.....) et offre des possibilités d'enrichissement culturel (sur des styles musicaux, des artistes méconnus...) et une simplicité  technique d'accès pour le moment inégalées...
  Tenté par l'aventure??.....

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8 septembre 2008

Les Egarés du CDI

Olivier le Deuff donne accès par l'intermédiaire du Guide des Égarés à un cours d'initiation à l'info-documentation, niveau 6ème. Ce cours est séquencé en suivant une progression didactique: le CDI, le classement des ouvrages au CDI, les périodiques, l'encyclopédie, la base de données BCDI, quelques notions info-documentaires ( le document, l'auteur, la source), le recherche d'information sur Internet. Chacune de ces parties est plus ou moins abondamment traitée; l'évaluation a également été pensée, par des fiches, des exercices.. .  Le mode d'utilisation didactique de cette ressource est indiquée sur le billet de l'auteur, il peut être utile (voire indispensable...) de s'y reporter!

6 septembre 2008

Penser stratégique

Guy Pastre signale sur son blog une ressource qu'il aurait sans doute été... stratégique pour les candidats au Capes d'avoir en main la veille d'un écrit de Sciences et Techniques documentaires..... Intitulé Intelligence stratégique et veille, il s'agit d'un "guide" d'une vingtaine de pages, condensant et illustrant grâce à de nombreux liens hypertextes le cours  de François-Bernard Huyghe, docteur en sciences po, universitaire et formateur, expert en intelligence économique. J'étais resté relativement froid (pour rester modéré...) au vu du sujet STD  de cette session 2008 du Capes externe. Par son texte, bien loin d'être une typologie techniciste et obscure des dangers informationnels ou des dispositifs de veille, FB Huyghe aide à en mettre en perspective, un peu tard pour nous peut-être,  l'intérêt.

La veille n'est pas une pratique récente (non seulement par rapport à l'Internet, mais aussi par rapport à la société de l'information! = plusieurs siècles selon FB Huyges). L'intelligence stratégique désigne pour l'auteur "toutes les activités  organisées qui visent  à acquérir une information de valeur stratégique, à l'interpréter (...) et  à la faire parvenir aux décideurs au bon moment". Il s'agit donc de comprendre et d'aider à comprendre -pour agir. Mais aussi pour contruire ses connaissances (De l'information à la connaissance...), son parcours professionnel (éducation à l'orientation), sa vision du monde pour exercer ses responsabilités de citoyen, dans un contexte informationnel toujours changeant. La veille informationnelle -et la fonction documentaire- comme aide à la prise de décision. Liée à un contexte où la connaissance se rapproche de l'action, l'immatériel de la production de richesse et de l'économie, pour  tendre vers une économie de la connaissance, la veille (au sens large) illustre une société "du risque" ou "en réseaux", marquée par la nature même de l'information. Différents types de veille existent (juridique, financière, concurrentielle...) qui déploient toutes une intelligence stratégique sur un pan du monde , il est donc nécessaire de comprendre les différentes "règles du jeu", que nous donnent l'information et la société qu'elle a modelé. Le Web 2.0, et plus généralement le passage de l'imprimé au numérique a ainsi créé une nouvelle donne  qui oblige l' e-"veilleur" à se poser de nouvelles questions: celle de l'authentification, de la datation, de l'édition. Une approche critique de l'information est donc nécessaire; et une éducation à cette compétence également, pourrait-on rajouter.

Un autre texte de FB Huyges est signalé dans ce même billet de G. Pastre. Intitulé Pour une culture des médias, j'en extrairai seulement la  très prometteuse première phrase: "Nous passons des années d'école à mémoriser des formes de prosodie disparue ou de tableaux d'éléments chimiques aussitôt oubliés, mais guère de temps  à apprendre à interpréter les images du journal télévisé ou à comprendre les moyens de communication qui forment notre environnement quotidien". C'est beau comme du Victor Hugo.......

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CC par zegen77

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